(Montréal) Les tests de salive pour le dépistage de la COVID-19 seraient tout aussi fiables et efficaces que les tests standards par prélèvement nasal, selon une analyse réalisée par des chercheurs de l’Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGill.

Ces conclusions, qui sont publiées par le journal médical JAMA Internal Medicine, pourraient rapidement influencer la politique de santé publique mondiale en matière de stratégies de dépistage, affirme-t-on dans un communiqué.

Le premier auteur de l’étude, le docteur Guillaume Butler-Laporte, a précisé que les études précédentes sur la performance des tests de salive les comparaient au test par prélèvement nasal, comme s’il s’agissait d’un test parfait, ce qui ne serait pas le cas.

Les chercheurs ont effectué une revue systématique de seize études comparant les deux types de tests et regroupant quelque 5900 patients. Ils ont constaté que la précision diagnostique des tests d’amplification des acides nucléiques de la salive était similaire à celle des TAAN par écouvillonnage nasopharyngé, en particulier en milieu ambulatoire.

Les études précédentes faisaient probablement paraître les tests de salive plus mauvais qu’ils ne l’étaient vraiment, a dit le docteur Butler-Laporte.

Les tests par écouvillonnage nasal étant plus complexes à réaliser, les tests de dépistage par la salive pourraient se révéler un ajout utile à l’arsenal déployé pour combattre la pandémie, fait-on valoir.

Cette publication fait suite à une autre étude d’une équipe de l’IR-CUSM publiée cette semaine montrant que les échantillons de salive pour le dépistage de la COVID-19 sont aussi bons que les écouvillons nasopharyngés, mais moins chers.