COVID-19: des avancées majeures pour trouver des médicaments prometteurs
L’année 2020 aura permis des avancées majeures dans la recherche de médicaments pour garnir l’arsenal des soignants au chevet des patients atteints de la COVID-19. Même si le « remède miracle », qui guérirait la maladie, n’a pas encore été trouvé, la science a fait des pas de géant et a pavé la voie à des recherches pour découvrir des remèdes prometteurs. Voici un tour d’horizon de quelques outils dont disposent aujourd’hui les médecins.
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Dexaméthasone
La dexaméthasone (Dectancyl) demeure l’un des seuls médicaments qui a démontré une efficacité pour réduire de façon significative la mortalité. Cet anti-inflammatoire de la famille des corticostéroïdes est utilisé depuis des années pour les maladies du système immunitaire, comme l’arthrite, les maladies de la peau et l’asthme. Il a démontré qu’il pouvait entraîner une baisse de la mortalité de 35 %.
Combinaison de produits
Après les études sur diverses molécules, « on entre dans une ère où on fait de la recherche sur la combinaison de différents produits », constate Sylvie Bouchard, de l’INESSS. Par exemple, la combinaison de deux anticorps monoclonaux telle que le traitement REGEN-COV2, de la firme Regeneron, qui a été administré au président américain. « On espère qu’on va trouver des choses intéressantes dans les prochaines semaines, prochains mois. »
Remdésivir
L’enthousiasme généralisé devant la capacité du remdésivir à réduire le temps d’hospitalisation a été quelque peu atténué avec le dévoilement d’autres études qui ont contredit les premières. La grande étude Solidarity de l’OMA a en effet conclu que l’antiviral n’avait pas d’effet sur la mortalité ni sur le besoin en ventilation mécanique.
Fenrétinide oral
Une équipe du CUSM étudie le LAU-7b, une nouvelle forme orale de fenrétinide, molécule utilisée contre la fibrose kystique. On recrute des patients pour un essai clinique. On croit que chez les patients hospitalisés atteints de la COVID-19 et à risque d’avoir des complications, ce médicament pourrait réduire l'inflammation des poumons. Il a montré de puissants effets antiviraux in vitro.
Bamlanivimab
Santé Canada a autorisé récemment la commercialisation du bamlanivimab. Il s’agit d’un anticorps monoclonal qui s’injecte par intraveineuse en une seule dose et qui est destiné à des patients en début de maladie, mais qui ont des risques de complications. L’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS) attend les résultats complets à la mi-janvier. En attendant, on note une diminution de faible ampleur des symptômes et un effet « non significatif » sur la charge virale, pointe Sylvie Bouchard, directrice à l’INESSS.
Ce qu’en pense le doc Béliveau
Dans les cas sévères de COVID-19, on a observé que le coronavirus provoque une réponse inflammatoire exagérée qui dérègle la fonction de plusieurs organes vitaux (poumons, coeur, cerveau, rein) et cause finalement plus de dommages que le virus lui-même. En réduisant cette inflammation, des anti-inflammatoires comme les corticostéroïdes diminuent ces atteintes et permettent au système immunitaire de se rajuster pour éventuellement réussir à neutraliser le virus.